ASMPQ

QUERCY

Quercy, un nom qui sonne clair et qui nous vient de fort loin.

De l’avis unanime des historiens et étymologistes, il a pour origine celui du peuple celte qui vers le VIème siècle avant J.C. s’installa dans notre région. Son « pays » s’étendait certainement alors des bords de la Dordogne aux bords du Tarn. Leur nom : les Cadourques, ce qui signifiait peut-être « ceux qui vivent au bord d’une belle rivière », transformé au cours des siècles en Karsin, Quarcin, Quercin pour devenir finalement Quercy.

Territoire de transition entre l’Aquitaine et le Massif Central, il compte des entités variées qui auraient pu se désagréger : Causses, Bouriane, Ségala, Limargue, Quercy-blanc et vallées, mais son unité historique sur le long terme est frappante. Quercy celte, Quercy gallo-romain, diocèse de Cahors occupèrent successivement le même espace territorial jusqu’à la création du diocèse de Montauban par Jean XXII. Malgré cela et malgré la complexité, la mobilité, de la répartition des pouvoirs au Moyen Age, la notion de Quercy demeura. Mise en danger par la création de la généralité de Montauban aux siècles classiques, cette notion fut assez forte pour inspirer aux créateurs des départements en 1790, de revenir exactement au Quercy du Moyen Age. Napoléon l’amputa en 1807 du sud du Lot pour créer le Tarn et Garonne.

Mais malgré tous ces découpages « l’esprit Quercy » survécut. Peut-être par ce facteur commun à toutes ses variantes paysagères et architecturales, cette « pureté rude » dont parlait Pierre Grimal, grand historien …et quercinois.

Sylvie Marroux – Ancienne présidente ASMPQ

L’association, son histoire

L’ASMPQ reconnaît le docteur Cayla comme  son père fondateur. Originaire du Lot, il a pris conscience dès le milieu des années 40 de la beauté de nos paysages et de notre habitat. Il a divulgué sa passion grâce à des ouvrages comme « Maisons du Quercy et du Périgord » ou « Habitat et vie paysanne en Quercy » et a créé un très riche fonds photographique qui est déposé aux archives départementales du Lot. Il a fondé en 1965 « Maisons Paysannes de France », dans une période où la protection de la nature et le souci de la qualité architecturale ont été sérieusement pris en compte. L’ASMPQ est née en février 1971, il y a plus de 50 ans, d’une scission de MPF visant à mieux prendre en compte les spécificités quercynoises.

L’association a beaucoup travaillé dès ses débuts avec des représentants du Conseil général et de l’Etat, particulièrement avec le préfet Michel Denieul qui est à l’origine du Fonds de Sauvetage du Patrimoine, dit Fonds Denieul et du service d’Assistance Architecturale, ancêtre du CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement). Lucien Faure, ingénieur en chef du génie rural, a été pendant 25 ans la cheville ouvrière de l’association et a beaucoup contribué à son succès. Il a beaucoup travaillé avec l’architecte des bâtiments de France et avec le CAUE. L’ASMPQ a noué des liens avec des associations comme MPF ou Les Moulins du Quercy, a bénéficié de l’appui de nombreux architectes, enseignants, responsables de services culturels, conférenciers….

La représentativité et l’expérience de l’association ont rapidement été reconnues ; elle a été « agréée »  dès 1978 au titre de l’urbanisme et de la Loi sur la protection de la nature, puis en 2013 « agréée » au titre de la protection de l’environnement et « habilitée » à participer à des instances consultatives.

Au cours de ces années l’ASMPQ a contribué à mieux faire connaître le patrimoine du Quercy grâce à près de 200 visites et conférences.